Éléments d'astronomie

Ces éléments ne considèrent pas les positions de la Lune et des planètes et la position précise du soleil car la nature elliptique des orbites rend leurs expressions trop complexes. Pour ceux qui désirent aller plus loin, voir ces documents :
- Coordonnées célestes.
- Introduction aux codes astronomiques.

Mouvement journalier de la sphère céleste

Lorsque nos ancêtres regardaient le ciel ils observaient un mouvement général du Soleil, de la Lune et des étoiles. Tous ces astres paraissaient collés sur une sphère qui fait un tour chaque jour autour de nous.

Une journée accélérée (Stellarium)

Mais une étoile ne bouge pas. L'axe de la sphère tournante semble passer par cette étoile appelée l'étoile Polaire. Cette étoile, un peu isolée, est facilement repérable grâce à un groupe voisin d'étoiles brillantes, la Grande Ourse. Ce groupe est connu de toutes les civilisations sous divers noms dont le septentrion Dans le grand chariot les romains voyaient sept boeufs de labour dans la Rome antique


Le grand chariot indique l'étoile polaire (Stellarium)

Les points cardinaux

Pour se diriger les hommes définirent 4 directions principales, appelées directions des points cardinaux :
- Le septentrion (aujourd'hui le Nord) est la direction vers l'étoile Polaire
- Le midi (aujourd'hui le sud) est la direction opposée où se trouve le Soleil à la mi-journée.
- Le levant (aujourd'hui l'Est) est la direction du coté ou se lève le Soleil (et la Lune).
- Le ponant (aujourd'hui l'Ouest) est la direction du coté ou se couche le Soleil (et la Lune).
Mais rien n'indique directement et précisément la direction d'un point cardinal :
La direction du Sud donnée par le Soleil à mi-journée est imprécise car le Soleil reste un bon moment à la même hauteur maximale.
Pendant des millénaires, il n'y avait pas d'étoile brillante dans la région immobile du ciel pour indiquer le Nord. La concordance approximative de sa direction avec celle de de l'étoile polaire est récente car à l'époque des pharaons c'était Thuban (alpha du Dragon) qui était fixe dans le ciel.
Les alignements précis résultent de constructions géométriques :
- La bissectrice de l'angle des directions des lever et coucher d'un astre quelconque donne précisément la direction Nord-Sud, et sa perpendiculaire donne la direction Est-Ouest. Une étoile relativement brillante, Mintaka, l'étoile supérieure droite du baudrier d'Orion à la particularité d'avoir ses azimuts au lever et coucher qui forment un angle plat. Ils sont donc alignés sur la direction Est-Ouest. Ces azimuts donnent directement les points cardinaux Est et Ouest à 1/3 de degré près, mais ils ne sont pas accessibles en toute saison.
- La construction ancestrale dite des cercles indiens donne la direction Est-Ouest. Un bâton est planté dans le sol. On trace la courbe reliant les points situés à l'extrémité de son ombre faite sur un intervalle de temps assez grand autour de midi (bien avant et bien après). On trace un cercle centré sur le pied du gnomon de rayon assez grand pour couper deux fois la courbe précédente. La ligne qui joint ces deux intersections est orientée Est-Ouest.

Construction ligne Est-Ouest
Construction ligne Est-Ouest.

Les saisons

Les journées sont rythmées par le lever et le coucher du soleil qui fixe la première unité de temps : le jour.
La deuxième unité de temps est donnée par le retour de la pleine Lune tous les 29 à 30 jours qui a donné le mois.
La troisième unité de temps, l'année de 365,2425 jours est récente (1582), et n'est pas universelle (par exemple l'année musulmane compte 354 ou 355 jours).
Mais très tôt, dans nos régions où les saisons sont marquées, les hommes les ont identifiées : Les zones à l'horizon où le Soleil se lève et se couche, à l'Est et à l'Ouest, ont été dessinées sur un disque en bronze, avec des incrustations en or, découvert à Nebra en Allemagne. Il date d'environ 1600 ans av. J.-C.

Disque de Nebra
Le disque de Nebra (Wikipédia)

A droite figure le domaine du lever (ou coucher) du Soleil. A gauche l'incrustation correspondante au coucher (ou lever) a disparu. Les incrustations intérieures représenteraient un croissant de Lune, le Soleil, et la constellation des Pléiades. En bas, l'arc strié représenterait un char solaire (char de la mythologie nordique qui est conduit par la déesse du Soleil).
Nos ancêtres ont rapidement fait le lien entre les saisons et les quatre situations particulières du Soleil données par ses hauteurs extrêmes dans le ciel à midi et par ses hauteurs médianes :

Le spectacle céleste

La nuit le spectacle céleste inspire nos ancêtres. Ils voient dans la répartition des point lumineux des représentations d'animaux ou de personnages réels ou imaginaires. On appelle astérismes ces figures que dessinent les étoiles sur la voûte céleste. Les plus connues sont les constellations qui étaient utilisées par les navigateurs des temps anciens pour se repérer. Ces regroupements en constellations dépendent des civilisations. Beaucoup de celles que nous utilisons viennent des sumériens (le Taureau, le Lion, le Scorpion) puis des grecs et des romains. Suivant les saisons, ce ne sont pas les mêmes constellations qui sont présentes la nuit et qui se déplacent de la gauche vers la droite (de l'Est vers Ouest) quand on regarde en direction du Sud.


L'hiver avec Orion et le Taureau en début de nuit (Stellarium)

Le printemps avec la Vierge et le Lion (Stellarium)

L'été avec l'Aigle et le Sagittaire en début de nuit (Stellarium)

L'automne avec Pégase et les Poissons en début de nuit (Stellarium)

Comme la Lune, les étoiles sont toujours présentes dans le ciel, mais quand le soleil se lève sa lumière nous empêche de les voir. De jour on peut voir la Lune aux alentours de l'époque de la pleine Lune, mais on a du mal à la distinguer dès qu'elle se rapproche du Soleil. Seules quelques étoiles très brillantes comme Sirius subsistent quelques minutes après le lever du Soleil ou peuvent être distinguées quelques minutes avant son coucher. Il en est de même, à certaines époques pour les planètes Jupiter ou Vénus. Le fait que les constellations visibles la nuit changent d'une saison à l'autre est donc dû au fait que le Soleil se déplace à travers elles. La constellation que l'on voit en milieu de la nuit se trouve à l'opposé du Soleil. La constellation où se trouve le Soleil n'est qu'en partie visible au moment où il se couche car elle se couche avec lui, ou au moment où il se lève, mais là sa luminosité nous empêche de la voir.
Quand on regarde vers le Nord certaines étoiles proches de l'étoile polaire sont toujours au-dessus de l'horizon. Elles décrivent des cercles qui ont pour centre l'étoile polaire. Les étoiles un peu plus éloignées décrivent des arcs de cercles plus grands, toujours centrés sur la Polaire, débutants à l'Est au lever de l'étoile et finissants à l'Ouest au coucher de l'étoile. Quand on regarde vers le Sud elles décrivent des arcs grand arc de cercle dont le centre est invisible sous l'horizon Sud. Entre les arcs incurvés vers le Nord et ceux incurvés vers le Sud, la séparation est un arc de grand cercle qui apparaît rectiligne reliant les points cardinaux Est à Ouest.

Filé d'étoiles
Photo longue pose du ciel - Observatoire de Haute-Provence (Photo A. Santerne)

Sur la photo ci-dessus, l'équateur céleste correspond au filé d'étoile rectiligne qui a son pied au point cardinal Ouest en bas à droite. Il sépare les filés d'étoiles inférieurs courbés sur l'horizon des filés d'étoiles supérieurs qui entourent la polaire. Le court segment très brillant en bas à droite légèrement au dessus de l'équateur est peut-être dû à Procyon qui n'est qu'à 5° de l'équateur.
Très tôt les hommes se sont intéressés au parcours du Soleil sur la voûte céleste. Nous avons vu que les points cardinaux Est-Ouest étaient des points du plan équatorial céleste. Aux équinoxes le Soleil est donc dans ce plan. En été, il se lève et se couche plus au nord. Il est au-dessus de ce plan. En hiver, il se lève et se couche plus au sud. Il est en dessous de ce plan. Le soleil se déplace donc sur la sphère céleste. En été il est au-dessus de l'équateur, du coté de l'étoile polaire, et en hiver il est sous l'équateur. Aux équinoxes il traverse le plan de l'équateur.
En plus de ce déplacement Nord-Sud nos ancêtres ont constaté qu'il avait, relativement aux constellations un mouvement très lent d'Ouest vers l'Est (de sens opposé au mouvement journalier rapide d'ensemble d'Est vers l'Ouest). Le soleil se déplace chaque jour d'environ 1° vers la gauche (vers l'Est) sur le fond ciel. Mais quand le Soleil est là, de jour, on ne peut pas s'en rendre compte car les étoiles sont invisibles. Si le soleil se déplace d'environ 1° vers la gauche par rapport aux constellations chaque jour, inversement les constellations se déplacent par rapport au Soleil d'environ 1° vers la droite, et c'est bien ce que l'on constate en regardant les constellations la nuit toujours à la même heure : au bout d'un mois (30 jours), elles se sont bien décalées d'environ 30° vers la droite. Au bout d'un an (un peu plus de 365 jours) elles retrouvent leur place initiale.
Le degré que nous utilisons pour mesurer les angles a été introduit par les mésopotamiens. Il vient nombre de déplacements journaliers du Soleil pour un tour complet pour lequel les babyloniens avaient choisi 360 (au lieu de 365) car ce nombre faisait un compte rond dans leur système sexagésimal (base 60).
Le grand cercle que parcours le soleil sur la voûte céleste s'appelle l'écliptique. Ce grand cercle coupe le grand cercle de l'équateur en deux points appelés les points vernaux. Au printemps le Soleil passe de l'hémisphère sud à l'hémisphère nord, et en automne, il passe de l'hémisphère nord à l'hémisphère sud.

Point vernal
Écliptique - Point vernal - Zodiaque

La zone de la voûte céleste à cheval sur l'écliptique s'appelle le Zodiaque. Ce sont douze constellations dont chacune occupe une largeur approximativement équivalente, c'est-à-dire 360°/12 = 30°.
Ces constellations ont eu une très grande importance dans l'antiquité, car elles étaient étudiées par les religieux ou devins pour prédire l'avenir. Ainsi les premiers savants qui étudièrent le ciel étaient avant tout des astrologues. La séparation entre l'astronomie et l'astrologie est récente. En France elle a été actée en 1666 lorsque Colbert a exclu l'astrologie de l'Académie des sciences. Avant cette date la frontière était assez floue.

La durée de l'année

Avec l'avènement de l'agriculture, les hommes ont appris à leurs dépens qu'il y avait des coups de chaud précoces ou des coups de froid tardifs qui les trompaient dans le calendrier de leurs travaux. La connaissance de la durée de l'année est devenue primordiale pour éviter la perte de semences plantées trop tôt ou trop tard.

L'année sidérale égyptienne

Les égyptiens ont été les premiers à établir le calendrier de leurs travaux de manière précise en se référant à l'observation des étoiles.
Sirius l'étoile la plus brillante de notre ciel boréal, est visible la nuit toute l'année sauf pendant un peu plus d'un mois. Dans l'antiquité égyptienne, début mai, Sirius apparaissait à l'horizon Ouest après le coucher du Soleil, et se couchait peu de temps après. Quelques jours plus tard, avant la fin mai, les deux astres se couchaient en même temps. Puis Sirius précédent le Soleil dans son coucher, n'était plus visible de toute la nuit pendant plus d'un mois. C'était le coucher héliaque de Sirius. Un peu plus d'un mois plus tard, vers le début juillet, en fin de nuit, à l'aube, Sirius se levait à l'Est et apparaissait juste avant que la lumière du Soleil levant l'estompe. C'était le lever héliaque de Sirius.

Lever Sirius
Lever héliaque de Sirius (X. Demeersman & Stellarium)

Les jours suivants elle se levait de plus en plus tôt avant le lever du Soleil et restait visible en fin de nuit de plus en plus longtemps, puis presque toute la nuit, jusqu'à ce que revienne l'époque de son coucher héliaque, où elle disparaissait à nouveau.
Il y a 6000 ans les égyptiens ont constaté que son lever héliaque se produisait en même temps que le début de la crue du Nil qui nourrissait les champs de ses eaux boueuses. C'était donc un signe annonciateur fiable de la venue de cette crue insensible aux aléas météorologiques. Ils ont ainsi défini une année de 365 jours, période qui s'écoulait entre deux levers héliaques de Sirius, pour régler les évènements de la vie civile et ils firent débuter leur année civile à ce lever héliaque. La durée de 365 jours de cette année est consignée dans le Papyrus de Rhind qui a plus de 4000 ans.
Ce calendrier sidéral, basé sur un rendez-vous entre le Soleil et l'étoile Sirius présenta rapidement un défaut. Au bout de quelques années le lever héliaque de Sirius ne coïncidait plus avec le début de l'année civile, mais il intervenait avec quelques jours de retard, puis des mois de retard, pour finalement intervenir avec un an de retard et retomber au début de l'année civile 1460 ans après sa création !! Cette période de 1460 ans, appelée période sothiaque fut considérée comme divine. L'année sidérale durait donc 365 + 365/1460 = 365+1/4 jours. Ils corrigèrent leur calendrier. Le décret de Canope en 238 av. J.-C. ajouta un jour tous les 4 ans pour corriger cette dérive. C'est l'ancêtre de notre année bissextile.

L'année tropique

Dans les autres civilisations avancées, mésopotamiens, perses, grecs, incas, c'est un autre cheminement qui fut suivi pour définir la durée de l'année. Ils se basèrent sur la période de temps entre deux équinoxes. Pourquoi cet évènement ? C'est le seul évènement naturel mesurable avec précision se reproduisant avec un intervalle de temps régulier qui coïncide avec les saisons. Son identification demande un haut niveau de connaissances qui été atteint très tôt un peu partout dans le monde entier. En effet des alignements précis sur les points cardinaux sont matérialisée aux sites de Stonehenge, Machu Picchu, Chichen Itza... Il y a 4000 ans les égyptiens les connaissaient avec une très grande précision, car ils ont alignées les grandes pyramides sur les points cardinaux à 1/15e de degré près.
L'intervalle de temps entre deux équinoxes de printemps (ou d'automne) est l'année tropique communément appelée année solaire. C'est l'année civile qui est utilisée dans le monde occidental moderne. Quelques pays ou la religion empêche l'évolution des pratiques utilisent encore en interne des calendriers différents.
Dans le monde romain, sous l'influence des égyptiens, des mésopotamiens et des grecs, on utilisa très tôt un calendrier solaire de 365 jours, qui comme le calendrier égyptien se décalait par rapport aux saisons. Il fut corrigé à l'époque de Jules César pour aboutir au calendrier Julien avec une année bissextile de 366 jours tous les quatre ans. Mais 1500 ans plus tard cette correction s'avéra insuffisante. L'équinoxe se produisait 10 jours plus tôt que prévu. Le pape Grégoire XIII fit mettre en application un nouveau calendrier qui supprimait 10 jours le 15 octobre 1582 succéda au 4 octobre. Les jours 5, 6,..., 14 octobre furent supprimés. pour rattraper son retard sur les saisons et raccourcissait la durée moyenne de l'année en supprimant les années bissextiles une fois par siècle, sauf tous les quatre siècles. Ce calendrier est toujours en vigueur aujourd'hui.
Les connaissances astronomiques qui permirent ces corrections datent de l'antiquité.

Les coordonnées équatoriales

En occident, les premiers relevés scientifiques réguliers ont été faits par les égyptiens et les mésopotamiens dont les observations ont alimenté les savants grecs.
Ainsi Thalès de Milet (625-457 av. J.-C.) et ses élèves extrapolent les relevés mésopotamiens pour prédire une éclipse totale de Soleil le 28 mai 585 av. J.-C.
De même, en 432 av. J.-C. Méton d'Athènes identifie le cycle qui porte son nom (cycle de Méton) : En exactement 19 ans, il y a 235 lunaisons (intervalle entre deux pleine Lune).
Point vernal
Coordonnées équatoriales

Pour repérer la position des étoiles dans le ciel, les astronomes grecs ont introduit deux angles :

Le point vernal, également appelé point Gamma (γ) est l'origine de ce système de coordonnées équatoriales. Il est dans la direction occupée par le Soleil à l'instant où il traverse l'équateur pour passer de l'hémisphère Sud à l'hémisphère Nord, instant qui est celui de l'équinoxe de printemps.
Ces coordonnées sont utilisées pour réaliser des catalogues d'étoiles :
Ératosthène de Cyrène (275-193 av. J.-C.), directeur de la bibliothèque d'Alexandrie met au point des tables d'éclipses et fait un catalogue de 675 étoiles. Il évalue l'inclinaison de l'écliptique sur l'équateur Cet angle est appelé l'obliquité à 23°51'. En fait cette inclinaison varie de 21.8° à 24.4°.

La précession des équinoxes

Hipparque de Nicée (190 - 120 av. J.-C.) évalue la distance Terre-Lune et la distance Terre-Soleil. Il fait un catalogue de plus de 850 étoiles. En confrontant son catalogue à celui de Timocharis et Aristylle vieux de plus de 150 ans, il constate des écarts dont un écart d'environ 2° sur l'ascension droite pour Spica (l'Épi de la Vierge). Faisant confiance aux mesures de ses prédécesseurs, il en déduit que c'est l'origine des ascensions droites qui s'est déplacée et estime ce déplacement à plus d'1° par siècle. Effectivement le point vernal rétrograde d'environ 1,35° par siècle : c'est la précession des équinoxes. Elle résulte du mouvement de l'axe de rotation de la terre qui n'est pas fixe par rapport aux étoiles, mais décrit un cône, faisant un tour en environ 26000 ans. Le plan de l'équateur bascule au même rythme et son intersection avec l'écliptique (le point vernal) fait ainsi un tour dans la même période.
Ce mouvement de l'axe des pôles de la Terre est le même que celui de l'axe d'une toupie qui précessionne sous l'effet du moment gyroscopique dû à la pesanteur, moment qui engendre ce mouvement dit de Lagrange-Poisson.


Mouvement de Lagrange-Poisson d'une toupie (Wikipédia)

La précession des équinoxes pourrait rendre caduque tous nos catalogues d'étoiles au bout d'un certain nombre d'années, surtout à notre époque où la précision exigée est beaucoup plus importante. C'est pour cela que les catalogues sont datés et font référence à un repère équinoxe moyen, par exemple B1900 (catalogue du 31/12/1899 à 19h31m26s), B1950 (catalogue du 31/12/1949 à 22h09m50s), J2000 (catalogue du 1/1/2000 à 12h00m00s)... et on prend en compte la précession des équinoxes pour calculer les coordonnées à l'époque actuelle.

Les principales anomalies

En dehors de la précession des équinoxes d'autres causes de variations ont été perçues bien avant l'utilisation de nos moyens modernes. Les étoiles ne sont pas parfaitement fixes. Elles peuvent bouger les unes par rapport aux autres. C'est ce que l'on appelle le mouvement propre des étoiles. Il est généralement très faible sauf pour quelques étoiles proches du Soleil. La vitesse et la direction de ces mouvements figurent dans les catalogues modernes.
- L'astronome britannique James Bradley (1693-1762) a découvert en 1748 qu'en plus de précessionner, l'axe des pôles faisait un petit mouvement elliptique (festons) de 18,6 ans de période et de 17,53" d'amplitude en longitude La longitude est l'angle dièdre autour de l'axe normal à l'écliptique.
Elle est comptée le long de l'écliptique
et 9.5" d'amplitude en obliquité L'obliquité est l'angle de 23°26' entre l'axe des pôles et l'axe normal au plan de l'écliptique.
Il va osciller légèrement autour de cette valeur
. Ce mouvement est sans incidence pour les astronomes amateurs dont la précision absolue de pointagePar contre des précisions relatives inférieures à la seconde d'arc sont obtenues
grace au guidage utilisant des caméras avec une résolution correspondante.
des instruments est généralement de l'ordre de la minute d'arc.
Auparavant, en 1725 il avait découvert une variation dans les coordonnées de certaines étoiles qui semblaient décrire, en un an, un petit cercle de 20" de diamètre. Il mit du temps à établir que cela était dû à la composition de la vitesse propre de la Terre sur son orbite avec celle de la lumière (composition géométrique simple, car la vitesse de la Terre est faible et les effets relativistes sont négligeables). Cette composition déplace l'étoile légèrement, jusqu'à 20" d'arc, dans la direction de la vitesse de la Terre.

Aberration annuelle
Aberration annuelle de Bradley

L'obtention des coordonnées équatoriales

Pour obtenir les coordonnées d'une étoile un observateur mesure l'instant de son passage au méridien (le plan vertical Nord-Sud du lieu) et la hauteur de l'étoile (angle de site) au dessus de l'horizon à cet instant. L'instant de passage doit être converti en temps sidéral qui est l'angle entre le méridien origine contenant le point vernal et le méridien local. Cet angle est l'ascension droite de l'étoile. Sa déclinaison est donnée par sa hauteur moins la colatitude du lieu.
L'énoncé n'est pas très complexe, mais le calcul du temps sidéral l'est. En effet, il fait intervenir l'heure exacte en temps universel lors de la mesure, la longitude du lieu, la vitesse de rotation sidérale de la Terre et la connaissance de ce temps à une date de référence.