Cette page présente des images d'objets célestes que j'ai photographiés ces dernières années (2016 à 2024). Ces images n'ont rien à voir avec les magnifiques images produites par les satellites Hubble et  James-Webb. Au niveau amateur, avec des instruments d'un diamètre modeste (inférieur ou égal à 20 cm) et depuis des sites encombrés par la pollution lumineuse, les sujets à photographier sont limités à une centaine d'objets.
Les renseignements données concernent la constellation où l'objet se situe, sa taille à savoir son plus grand diamètre apparent exprimé en ° (degrés) ou en ' (minutes d'arc) et son éclat lumineux donné par sa magnitude apparente. Il faut savoir qu'entre trois objets de magnitudes apparentes m, m+1 et m+5,  le premier est 2,5 fois plus lumineux que le second et approximativement 100 fois plus lumineux que le troisième.
La dernière section présente des observations à caractère scientifique : les occultations.
  1. Les objets du système solaire
    1. Le Soleil
    2. Mercure
    3. Mars
    4. Jupiter
    5. Saturne
    6. Neowise
    7. Pons Brooks
  2. Les objets du ciel profond
    1. Images prises en pose unique
      1. Grand amas d'Hercule
      2. M5
      3. Galaxie de Bode
      4. Galaxie du Tourbillon
      5. Amas du Sagittaire
      6. Double amas de Persée
      7. Nébuleuse de la Lyre
      8. Nébuleuse de l'Haltère
    2. Images issues d'un compositage
      1. Quelques nébuleuses
        1. Tête de Cheval
        2. Nébuleuse de la Bulle
        3. Nébuleuse de la boule de neige
        4. Nébuleuse de l'Haltère
      2. Les galaxies
        1. La grande galaxie d'Andromède
        2. Galaxie tranche Andromède
        3. Galaxie barrée Andromède
        4. Deer Lick et Stephan
        5. Galaxie du Petit Sombrero
        6. Galaxie du fantôme
        7. Galaxie du feu d'Artifice
        8. Galaxie du Triangle
        9. Galaxies de Bode et du Cigare
        10. Galaxie du Moulinet
        11. Supernova SN2023ixf
        12. Le triplet du Lion
        13. Les galaxies de la Baleine et de la Crosse
  3. Occultations
    1. Triton, 5 octobre 2017
    2. Eurybates, 23 octobre 2022
    3. Bételgeuse et Leona, 12 décembre 2023

Les objets du système solaire

Les objets du système solaire sont les plus lumineux, mais la turbulence atmosphérique dégrade fortement leurs images. Pour faire ressortir les détails on prend de très nombreuses images dites unitaires, avec un temps de pose très court afin de figer cette turbulence et on moyenne ces images unitaires (après les avoir alignées entre elles) en une image composite qui présente un meilleur rapport signal/bruit. Le nombre d'images unitaires utilisées pour générer une image composite est limité par la rotation de l'astre qui doit être négligeable entre la première et dernière des images unitaires.

Le Soleil

Le premier d'entre eux est le Soleil.

Voici le résultat d'un empilement de 186 poses d'une seconde du Soleil faites avec un Nikon D7100 derrière un télescope Ritchey-Chrétien 200/1600 équipé d'un filtre solaire, le 29 novembre 2020 vers 15h.
Christian Buil, astronome amateur réputé a mis au point un spectrohéliographe, le Sol'Ex dont la réalisation est accessible aux astronomes amateurs. Le principe de l'imagerie du Soleil avec cet instrument est quand même assez complexe. On filme le soleil ligne par ligne en utilisant sa vitesse de défilement pour que les lignes enregistrées balaient toute sa surface. On peut également accélérer ce défilement avec la motorisation de la monture, ce qui permet d'avoir des images avec moins de bruit dû à la turbulence atmosphérique. Le Sol'ex est muni d'un réseau de diffraction qui permet de sélectionner la bande de fréquence lumineuse dans laquelle les images sont enregistrées. Généralement on choisit la bande de la raie Hydrogène Halpha (656 nm). Les images des lignes sont traitées par un logiciel INTI développé par Valérie Desnoux pour reconstituer le disque solaire dans son intégralité. Voici mon premier essai réalisé avec le Sol'Ex derrière un objectif photo catadioptrique Makinon de 400 mm.

Sur l'image supérieure on voit la texture de la photosphère, couche superficielle gazeuse du Soleil, et sur l'image inférieure, un cache noir sur le disque fait apparaître les protubérances de la couronne.
Voici une autre image générée par le logiciel INTI de Valérie Desnoux, à partir d'une prise de vue que j'ai effectuée le 1er novembre 2022 avec une lunette apochromatique de 480 mm de focale.

Cette image couleur est une composition réalisée par le logiciel INTI qui traite ici deux images noir et blanc (n&b) issues de deux raies légèrement décalées en + ou - par rapport à la raie H-alpha. Une image n&b alimente le canal bleu de l'image couleur, l'autre image n&b alimente le canal rouge et la moyenne alimente le canal vert. Ansi le bord du Soleil qui s'approche (coté gauche) est légèrement bleuté et le bord qui s'éloigne (coté droit) est légèrement rosé, ce qui met en évidence sa rotation.

La Lune

La Lune est un objet magnifique qui parait facile à photographier, mais qui pour faire de belles photos demande un talent d'artiste que je n'ai pas.

Mercure

Mercure est insaisissable. Elle est trop près du Soleil. Ci-dessous une vidéo du transit de Mercure devant le Soleil qui a eu lieu le 11 novembre 2019.

Cette vidéo de 24 secondes est réalisée à partir d'une photo prise toutes 15 secondes sur une durée totale de 95 minutes. Mercure est la toute petite tâche qui se déplace du bord gauche du Soleil, légèrement sous le milieu en direction du bord droit en montant.L'arrivée des nuages empêche de voir la fin du transit.

Vénus

Les photos de Vénus sont décevantes car on ne voit aucun détail, juste un objet blanc brillant qui a un contour présentant des phases comme la Lune.

Mars

Mars est intéressante mais il est très difficile d'obtenir une image nette avec nos moyens. Les détails étant relativement flous, les images sont décevantes. Pour pimenter un peu la visualisation des images obtenues j'ai monté une séquence d'une trentaine d'images composites prises sur une durée d'environ une heure en une vidéo accélérée (timelapse) de six secondes, ce qui permet de voir la rotation de Mars.
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Jupiter

Ci-après, une image de Jupiter (magnitude -2.3, diamètre 0.6') réalisée le 24 mai 2017 en moyennant les images d'une vidéo de 62 secondes réalisée avec un télescope Newton 200/1000 et appareil photo Nikon D7100 en projection oculaire derrière un oculaire Hypérion de 8 mm de focale. Trois lunes de Jupiter sont également  visibles.

Le 20 décembre 2020 Jupiter et Saturne étaient très proches l'une de l'autre avec un écart d'environ 0,16°. Voici une vue de cette conjonction prise à 16h43 TU avec une camera ZWO ASI 120 au foyer d'un Ritchey-Chrétien 200/1600 muni d'un réducteur 0.67x.

Sur cette photo on devine 3 des lunes de Jupiter.

Saturne

Ci-dessous une image composite de Saturne (magnitude 0.13, diamètre 0.3')  réalisée le 21 août 2017 à partir d'une vidéo de 6 minutes prise avec une caméra ZWO ASI 120 au foyer d'un Newton 200/1000

Neptune et Uranus

Neptune et Uranus sont trop éloignées. En photo, on ne voit que des points.

Neowise

En 2020 nous avons eu la visite de la comète C2020 F3 Neowise qui a été visible à l'oeil nu fin juillet. Voici une photo prise le 12 juillet 2020 avant le lever du Soleil avec un Nikon D7100 et un grand-angle Samyang de 14 mm.

Vénus brille au dessus de l'horizon, complètement à droite. Au-dessus d'elle on peut voir les Pléiades. Neowise est au-dessus de l'horizon, au centre. On devine à sa droite et au-dessus la constellation du Cocher avec Capella son étoile la plus brillante.

Pons Brooks

La comète 12P/Pons Brooks de type Halley qui a une période d'environ 71 ans passera au plus près de la Terre en avril 2024. Je l'ai photographiée en juillet 2023 dans la constellation du Dragon.

Ci-dessus la moyenne de 360 photos exposées 1 minute chacune prises du 22 juillet 2023 à 22h45 au 23 à 5h30. Dans le moyennage avec ré-alignement sur le fond du ciel, la luminosité des étoiles fixes est conservée, mais celle de la comète qui se déplace d'une image à l'autre est divisée par le nombre d'images. Sa trace n'est que très peu visible dans cette image composite dont le champ est d'environ 0.68°x0.47° . Ci-dessous les images unitaires sont montées en une vidéo accélérée (timelapse) de 11 secondes, ce qui permet de voir le déplacement de la comète sur le fond du ciel.

On peut constater, au début que la nuit devient de plus en plus noire, puis qu'elle s'éclaircit à la fin de la vidéo avec l'arrivée du jour.
Cette comète devrait être visible à l'oeil nu en juin 2024.

Les objets du ciel profond

Les étoiles ne sont pas des sujets d'astrophotographie, car derrière nos télescopes d'amateur, ce sont toujours de simples points, plus ou moins épatés, suivant la qualité du ciel et de nos instruments. Ainsi, après l'imagerie planétaire, vient celle des objets dits du ciel profond. Ce sont des amas globulaires d'étoiles ou des galaxies ou des nébuleuses (particules et gaz plus ou moins lumineux résultants de l'explosion d'une étoile). Les amas ouverts comme les Pléïades et certains très grands objets célestes comme la Galaxie d'Andromède, les nébuleuses du Cygne, sont très beaux à l'oeil nu ou sur des photos faites directement avec un APN muni d'un téléobjectif, mais ils ne contiennent pas dans les petits champs des photos prises derrière un télescope.
Les photos présentées ici ne concernent que des objets du ciel profond qui couvrent moins d'un demi-degré de champ, c'est-à-dire des objets dont le diamètre apparent est inférieur à celui de la Lune ou du Soleil.
On reconnaitra les photos prises avec un télescope dont le miroir secondaire est supporté par une araignée aux aigrettes crées par cette dernière sur les étoiles très brillantes.
Toutes les étoiles (les points blancs isolés) appartiennent à notre galaxie, la Voie Lactée. Elles sont donc situées à une distance qui varie de quelques années lumière (notées al) à 100000 al environ, ce qui est grossièrement le diamètre de la Voie lactée. Le coeur de la voie Lactée est situé à environ 30000 al du soleil, qui est donc plus proche d'un bord que du centre.
Les étoiles des autres galaxies ne sont pas résolues par nos instruments d'amateur, sauf lorsqu'une d'entre elles explose en supernova. Comme la vapeur d'eau des nuages, elles dessinent des formes qui sont, avec les nébuleuses, les cibles privilégiées des astrophotographes.

Images prises en pose unique

Il y a très peu d'objets qui soient proches et suffisamment lumineux pour pouvoir apparaître sur une photo prise avec une exposition unique. L'imperfection du suivi du déplacement du ciel (consécutif à la rotation de la Terre) entraîne un bougé qui limite les temps d'exposition à une à deux minutes pour les très grands champs ou à quelques secondes pour les petits.
Les sujets des poses unitaires sont essentiellement des amas globulaires et les galaxies très brillantes (Bode...).

Grand amas d'Hercule

Ci-dessous M13 (magnitude 5.8, taille 20'), c'est-à-dire l'objet Messier n°13 qui est aussi appelé le Grand Amas d'Hercule, pose unique de 30s à ISO 1000 :
M13 : Grand amas d'Hercule
Il est situé dans la voie Lactée, à environ 25000 al du Soleil. Il est donc plus proche que le centre de notre galaxie.  

M5

Ci-dessous M5 (magnitude 5.7, taille 23')  qui est un amas globulaire dans la constellation du Serpent du coté de la Vierge, pose unique de 30s à ISO 1000.
M5 : Amas globulaire dans le Serpent
Lui aussi est situé dans notre galaxie, à environ 24500 al.

Galaxie de Bode

Ci-dessous M81, la galaxie de Bode (magnitude 6.9, taille 27') située dans la constellation de la Grande Ourse. Pose unique de 12 secondes à ISO 800.

En haut à droite la trace d'un satellite artificiel.
Elle se trouve à environ 12 millions d'al (120 fois le diamètre de la Voie Lactée) et sa taille est comparable à celle de la voie lactée.

Galaxie du Tourbillon

Ci dessous, M51 (magnitude 8.1, taille 11') la galaxie du Tourbillon, pas loin d'Alkaïd l'étoile de la queue de la Grande Ourse. Pose de 120 secondes à ISO 800.

Elle se trouve à environ 27 millions d'al (270 fois le diamètre de la Voie Lactée) et sa taille (77000 al) est comparable à celle de la voie lactée.
À cette durée d'exposition les défauts de suivi sont visibles : les tâches des étoiles sont ovales.
Les capteurs modernes CMOS permettent de monter en gain (en ISO) avec un bruit (électronique de lecture) limité, ce qui permet de photographier des objets moins lumineux avec des durées d'exposition limitées., ou de faire apparaître plus de détails sur les objets plus lumineux.

Amas du Sagittaire

Voici par exemple ci-dessous M22 (magnitude 5.2, taille 32'), le Grand amas du Sagittaire, pose de 30s à ISO 6400.

Il est situé dans la Voie Lactée à environ 10000 al du Soleil.

Double amas de Persée

Ci-dessous NGC 869 et 884 (magnitudes 3.8, distants de 30'), le double amas de Persée, une pose de 30s à ISO 6400.

Il est situé dans la Voie Lactée à environ 7200 al. Il est répertorié par Hipparque.

Nébuleuse de la Lyre

Ci-dessous M57 (magnitude 8.8, taille 3.8'), la fabuleuse nébuleuse de la Lyre.

Ses couleurs apparaissent sur cette pose de 30s à 6400 ISO.
Elle est située dans la Voie Lactée, assez proche du Soleil à environ 2600 al. Son étoile centrale aurait génére cette nébuleuse planétaire il y a moins de 10000 ans.

Nébuleuse de l'Haltère

Ci-dessous M27 (magnitude 7.4, taille 8'), la nébuleuse de l'Haltère (ou de Dumbbell).

Ses couleurs ressortent faiblement sur cette pose de 30s à 6400 ISO.
Elle est située dans la Voie Lactée, assez proche du Soleil à environ 1250 al. Son étoile centrale aurait généré cette nébuleuse planétaire il y a environ 10000 ans.

Images issues d'un compositage

Le compositage est une technique employée en astrophotographie pour augmenter le rapport signal sur bruit de l'image d'une scène. Pour cela on fait un grand nombre de photos de la scène. Dans cet ensemble on rejette les photos de mauvaise qualité, puis on effectue une recalage des photos restantes, recalage qui consiste à rendre exactement superposable les motifs significatifs de la scène afin que lorsqu'on additionne les images ces motifs soient renforcés sans être épatés. Ensuite les photos sont moyennées. Supposons une centaine de photos. La luminosité d'un élément significatif va être additionnée 100 fois puis divisée par 100. On va la retrouver inchangée. Celle d'un intrus (passage d'un satellite, bruit aléatoire quelconque), ne va être présent qu'une fois, puis divisé par 100. Dans l'image composite finale les éléments indésirables ont une luminosité qui est diminuée par rapport à celle des éléments significatifs. C'est l'intérêt du compositage, l'augmentation du rapport signal (luminosité des éléments significatifs) sur bruit (luminosité des éléments parasites).

Quelques nébuleuses

Tête de Cheval

J'ai surtout photographié des galaxies, et quelques nébuleuses. Bien sûr j'ai essayé de photographier la fameuse nébuleuse de la Tête de Cheval qui se trouve à coté d'Alnitak, l'étoile la plus à gauche dans le baudrier d'Orion.

Cette image d'IC 434, c'est le nom de cette nébuleuse (magnitude 7.3, champ de l'image 30') dans l'Index Catalog, supplément au New General Catalog est le résultat du compositage de 177 images posées 30s chacune.
Cette zone contient un nuage moléculaire ionisé par une étoile voisine plus ou moins masqué par les poussières de la nébuleuse obscure de la tête de Cheval. Elle est situé assez près dans la Voie Lactée, à environ 1500 al.

Nébuleuse de la Bulle

Ci-dessous, une autre nébuleuse, NGC 7635 la nébuleuse de la Bulle (magnitude 10, taille 15') qui se trouve dans la constellation de Cassiopée, à la frontière avec la constellation de Céphée.

L'image est le résultat du compositage de 277 photos posées 60s chacune.
Ce gaz moléculaire ionisé par une étoile voisine est situé assez près dans la Voie Lactée, à environ 7000 al.

Nébuleuse de la boule de neige

Ci-dessous, NGC 6781 la nébuleuse de la Boule de Neige (magnitude 11.4, taille 1.75') se trouve dans la constellation de l'Aigle.

Cette image est issue du compositage de 274 photos exposées pendant 20s chacune.
Située dans la Voie Lactée et assez proche du Soleil à environ 1600 al, son étoile centrale aurait généré cette nébuleuse planétaire il y a environ 5200 ans.


Nébuleuse de l'Haltère

Ci-dessous M27 (magnitude 7.4, taille 8'), la nébuleuse de l'Haltère déjà présentée dans les images en pose unique.

Ici l'image est le résultat du compositage de 31 photos exposées pendant 120s chacune. Située dans la Voie Lactée et assez proche du Soleil à environ 1250 al, son étoile centrale aurait généré cette nébuleuse planétaire il y a environ 10000 ans.

Les galaxies

La grande galaxie d'Andromède

En premier lieu la plus célèbre, la grande galaxie d'Andromède, également appelée M31 (magnitude 3.4, taille 3°).

Cette image est le résultat du compositage de 814 photos exposées à 60s chacune. Ce nombre est élevé car c'est une image difficile à réaliser, le centre très brillant de la galaxie faisant disparaître ses détails internes. De plus ses dimensions font qu'elle déborde du champ des images prises avec des télescopes. On fait de meilleures photos avec des téléobjectifs d'appareils photo. Le nuage lumineux au dessus légèrement à droite est aussi une galaxie : M110. Le gros point brillant en dessous du centre de M31 est aussi une galaxie : M32. M110 et M32 sont deux galaxies satellites de M31.
M31 est voisine de la Voie Lactée, située à seulement 2,5 millions d'al et son diamètre (220000 al) est approximativement le double de celui de la Voie Lactée.

Galaxie tranche Andromède

Pas très loin de M31, toujours dans la constellation d'Andromède, en direction de la constellation de Persée, on trouve NGC 891 (magnitude 10.1, taille 13.5'), une galaxie spirale vue par la tranche. Avec un diamètre de 130000 al, elle est légèrement plus grande que la Voie Lactée et se trouve à environ 31 millions d'al.

Cette image est le résultat du compositage de 120 photos exposées à 60s chacune.

Galaxie barrée Andromède

Pas très loin de M31, toujours dans la constellation d'Andromède, de l'autre coté de NGC 891, en direction de la constellation du Lézard, on trouve NGC 7640 (magnitude 11.6, taille 5.9'), une petite galaxie barrée. Son diamètre de 88000 al est légèrement inférieur à celui de la Voie Lactée, dont elle est située à environ 26 millions d'al.

Cette image est le résultat du compositage de 218 photos exposées à 60s chacune.

Deer Lick et Stephan

Plus loin, en se dirigeant vers la constellation du Lézard, en entrant dans la constellation de Pégase on trouve deux groupes de galaxies, le Deer Lick Group et le Quintet de Stephan. Sur la photo ci-dessous le Quintet de Stephan (NGC 7317, magnitude 13.6, taille 0.6') est en bas à gauche et le Deer Lick Group (NGC 7331, magnitude 9.48, taille 10.5') est en haut à droite. Avec un diamètre de 146000 al, NGC 7331 est un peu plus grande que la Voie lactée, dont elle est située à une distance de 24 millions d'al. Les 5 galaxies du Quintet de Stephan ont une taille comparables à celle de la Voie Lactée. dont ils sont situées à environ 300 millions d'al.

Cette image est le résultat du compositage de 141 photos exposées à 60s chacune.

Galaxie du Petit Sombrero

Dans le même secteur, dans la constellation de Pégase, à coté d'Algenib, étoile du quadrilatère de Pégase la plus proche de l'écliptique, se trouve NGC 7814 (magnitude 11.6, taille 5.5') la galaxie du Petit Sombrero. De dimension comparable à celle de la voie lactée, elle est située à environ 33 millions d'al.

Cette image est le résultat du compositage de 232 photos exposées à 60s chacune.

Galaxie du fantôme

Plus loin vers, en direction de la constellation du Bélier, un peu avant, dans la constellation des Poissons on trouve M74 la galaxie du Fantôme (magnitude 9.4, taille 10.5').
Avec un diamètre d'environ 85000 al elle est légèrement plus petite que la Voie lactée dont elle est située à environ 24 millions d'al.

Cette image est le résultat du compositage de 171 photos exposées à 60s chacune.

Galaxie du feu d'Artifice

En remontant vers le Nord, de l'autre coté de la constellation du Lézard, à cheval sur les constellations de Céphée et du Cygne, on trouve NGC 6946 (magnitude 9.6, taille 11.5') la galaxie du Feu d'Artifice. Avec un diamètre d'environ 87000 al, elle est légèrement plus petite que la Voie Lactée dont elle est située à environ 18 millions d'al. La densité des étoiles (compte tenu du champ restreint de l'image) montre que par rapport au Soleil, elle est dans la direction du plan de la Voie Lactée.

Cette image est le résultat du compositage de 280 photos exposées à 60s chacune.

Galaxie du Triangle

En remontant vers Andromède, on trouve dans la constellation du Triangle M33 : la galaxie du Triangle (magnitude 5.7, taille 68'). Légèrement plus petite que la Voie lactée, sa distance est mal connue, entre 2.4 et 3.1 millions d'al. On pense qu'elle est satellite de la galaxie de M31 la galaxie d'Andromède.

Cette image est le résultat du compositage de 177 photos exposées à 60s chacune.

Galaxies de Bode et du Cigare

De l'autre coté du pôle boréal, on trouve plusieurs galaxies au voisinage de la constellation de la Grande Ourse.
Pas très éloignées l'une de l'autre, M81 la galaxie de Bode (magnitude 6.9, taille 27') et M82 la galaxie du Cigare (magnitude 8.4, taille 11') sont situées au dessus du garrot de la Grande Ourse, à l'opposé de la queue de la casserole. La galaxie de Bode, de dimension comparable à celle de la Voie Lactée, est située à environ 12 millions d'al. La galaxie du cigare M82, plus petite (diamètre 47000 al) est située à approximativement la même distance (12,7 millions d'al).

Cette image, prise avec une lunette de 480 mm de focale, est le résultat du compositage de 638 photos exposées à 30s chacune. La région centrale de la galaxie du Cigare est extrêmement lumineuse. C'est le siège d'une intense formation d'étoiles.
Ici, la luminosité de l'ensemble de la photo a été limitée et choisie afin de rendre visibles les couleurs du centre de la galaxie du Cigare.
Sur l'image suivante, prise avec une télescope de 1088 mm de focale (0.67 x 1624 mm), qui est le résultat du compositage de 393 photos exposées à 60s chacune, nous avons poussé la luminosité générale en limitant autant que possible les hautes lumières.

La partie centrale de la galaxie du Cigare est moins colorée, mais les bras de la galaxie de Bode sont plus apparents.
Toujours sur la même image, nous avons poussé encore plus les moyennes lumières pour faire apparaitre des détails dans les bras de la galaxie de Bode. Cela fait également monter le nombre d'étoiles visibles dans l'image, et augmente leur taille apparente.

Par contre, cela a pour inconvénient de faire disparaitre tous les détails dans les noyaux des deux galaxies qui deviennent trop lumineux.
Sur cette image l'étoile signalée par une flêche rouge, présente des aigrettes dédoublées, ce qui est le signe d'un défaut de mise au point quand c'est le cas pour toutes les étoiles d'une région de l'image. Ici, il s'agit de Σ 1387 de la Grande Ourse qui est une étoile double. Ces deux étoiles sont visuellement séparées d'environ 10 arcsecondes.

Galaxie du Moulinet

Au dessus des deux dernières étoiles de la queue de la grande Ourse, Alkaïd et Alcor-Mizar, faisant un triangle équilatéral avec elles on trouve M101 la galaxie du Moulinet. Avec un diamètre de 250000 al elle est un peu plus grande que la galaxie d'Andromède, mais avec une distance de 22 millions d'al, elle est située 10 fois plus loin
située 10 fois plus loin
Cette image est le résultat du compositage de 166 photos exposées à 60s chacune.

Supernova SN2023ixf

L'image précédente présente une particularité intéressante. Ci-dessous cette image, réalisée le 26 mai 2023, a été tournée d'un demi-tour pour correspondre à deux autres images effectuées le 4 avril 2020 et le 8 juin 2021.


Sur ces deux anciennes images on peut voir dans le bras descendant sur le coté droit un chapelet de 3 étoiles, de plus en plus brillantes en descendant. Sur l'image récente, on peut voir, à coté de la première étoile de ce chapelet (la moins brillante des 3) une étoile plus brillante et plus blanche que toutes les autres. C'est la supernova SN2023ixf qui a explosé le 19 mai 2023. Elle n'est plus visible dans un télescope d'amateur en 2024. Rappelons qu'à l'exception de cette supernova, tous les points blancs de l'image sont des étoiles de la Voie lactée. La galaxie du Moulinet ce sont les bras floconneux et le coeur brillant concentration d'étoiles entourantpeut-être un trou noir, comme c'est le cas dans la Voie Lactée.

Le triplet du Lion

Au niveau de la patte arrière du Lion, trois galaxies d'environ 1/8e de degré de diamètre, de magnitude voisine de 9 sont situées à environ 1/2 degré les unes des autres.
Ces 3 galaxies (M66, M65 et NGC 3628) sont situées à environ 35 millions d'al de la Voie Lactée. M66 (en bas à gauche) est légèrement plus petite, que la Voie lactée, M 65 (en bas à droite) de la même taille et NGC 3628 (en haut) est un peu plus grande.

Voici une vue prise avec une lunette de 480 mm de focale et 80 mm de diamètre. L'image est le résultat du compositage de 235 photos exposées 60s chacune.
Ci-après, un agrandissement de la zone centrale.

Les galaxies de la Baleine et de la Crosse

Entre les Chiens de Chasse et la Chevelure de Bérénice, se trouve un couple de galaxies de taille comparable à la Voie Lactée, distantes d'un demi-degré l'une de l'autre. La galaxie de la Baleine (NGC 4631 : magnitude 9.2, taille 10') est située à  22.5 millions d'al et la galaxie de la Crosse (NGC4656 : magnitude 10.5, taille 9') est située à 23.5 millions d'al. Les images suivantes ont été prises avec un Ritchey-Chrétien de 200 mm d'ouverture et 1600 mm de focale équipé d'un réducteur 0.67x. Elles sont le résultat d'un compositage de 386 images exposées à 60 secondes chacune.
Ci-dessous la galaxie de la Baleine :

Ci dessous, la galaxie de la Crosse :
 
Ci-dessous, le plan général des deux galaxies :

Occultations

Cette section présente des observations astronomiques faites en amateur pour assister des scientifiques dans leurs travaux. Elles sont généralement suggérées par l'International Occultation Timing Association (IOTA). Essentiellement, il s'agit de filmer avec une caméra vidéo placée derrière un télescope le passage d'un petit corps céleste peu lumineux du système solaire, généralement un astéroïde, devant un autre corps de plus grande taille, plus lumineux et situé beaucoup plus loin, généralement une étoile. L'étoile se comporte comme un phare situé dans le lointain qui projette l'ombre du petit corps sur la Terre. Cette ombre qui a approximativement la dimension de la coupe du corps parcours une trajet sur Terre. Les observateurs situés sur ce trajet peuvent voir ce qui s'apparente une éclipse de l'étoile avec une baisse de sa luminosité lorsque le petit corps passe entre elle et l'observateur.

Triton, 5 octobre 2017

Le 5/10/2017, Triton la plus grosse lune de Neptune, de 2820km de diamètre et de magnitude 13.5, occultait UCAC4 410-143659, une étoile de magnitude 12.7, sur une ligne qui passait par Bélesta en Lauragais vers 23h49 TU (1h49 locale).
C'est ma première participation à l'observation d'une occultation qui était une occasion rare d'étudier l'atmosphère de Triton.
L'observation a été effectuée sur le Télescope T300 (Newton) de l'observatoire de Bélesta-en-Lauragais par Pascal André, Frédéric Pailler. Le télescope était équipé d'une caméra vidéo analogique Watec 910HX avec une Barlow 2x, un boîtier d'horodatage et un convertisseur vidéo analogique-numérique Ulead.

Le résultat du traitement du film vidéo figure ci-dessus. Elle représente la luminosité de l'étoile UCAC4 410-143659 en fonction du temps. Le niveau haut correspond à sa magnitude (12.7). La baisse de niveau qui dure environ 160s correspond à l'occultation par Triton dont la magnitude n'est que de 13.5. Le pic central correspond à l'effet de l'atmosphère de Triton qui déviant les rayons lumineux de l'étoile les concentre au moment central de l'occultation.
Cette observation présentée de manière plus détaillée dans une page internet du club d'astronomie de Quint-Fontsegrives a été intégrée dans cette publication scientifique : https://www.aanda.org/component/article?access=doi&doi=10.1051/0004-6361/202141443.

Eurybates, 23 octobre 2022

Le 23/10/2022, l'astéroïde 3548 Eurybates de 66 km de diamètre occultait l'étoile HD 51593 de magnitude 8.69, sur une ligne qui passait par Cazaubon (32150) dans les Landes vers 2h04 TU (4h04 locale). J'ai installé mon matériel dans la cour de la "Résidence Le Piquet" (43.0932°Nord,  0.05492°Ouest) : Un télescope Ritchey-Chrétien 203mm/1624mm avec un réducteur 0.67x et une caméra numérique Zwo ASI 178 MM. J'ai acquis sur un pc portable les signaux OnePPS d'un GPS simultanément au film vidéo pour corriger ensuite l'horodatage des images.

Ci-dessus, le résultat du traitement du film vidéo.
L'occultation observée dure approximativement 9 secondes. A partir de cette observation les scientifiques utilisent les instants de variation de luminosité et la position de l'observateur pour déterminer des informations sur la position de l'astéroïde qui a occulté l'étoile.

Les résultats envoyés par les divers observateurs sont agrégés sur cette figure. La ligne de mon observation est la 6 ligne (coté gauche en bleu, entre deux rouges).
Cette observation est présentée de manière plus détaillée dans cette page internet de l'association Adagio

Bételgeuse et Leona, 12 décembre 2023

Le 12 décembre 2023 l'astéroïde Leona occultait l'étoile Bételgeuse sur une ligne qui passait par Alicante vers 1h15 TU (2h15 locale). Une vaste campagne d'observation avait été lancée, attribuant diverses cordes aux astronomes amateurs. Avec Cédric Latgé et Michel Boutet, nous étions situé à une cinquantaine de mètres au Nord de la corde n°19 au point de coordonnées 38°34'58" Nord et 0°37'48" Ouest. Il y avait des nuages d'altitude et, malgré l'absence de la Lune, le fond ciel était très lumineux.

Notre installation : De gauche à droite : - Une monture EQ6 Pro avec une caméra Zwo ASI 174 mm avec filtre Hα derrière un objectif Nikkor 50 mm F/1.4 - Une monture Zwo AM5 avec : - une caméra Zwo ASI 294MC derrière un objectif Samyang 135 mm F/2.0 - une caméra Zwo ASI 178MM + filtre Explore Scientific Bleu n°80A derrière lunette TS 80mm F=480 mm - Une monture EQ5 avec caméra Watec + filtre IRCut + filtre rouge derrière lunette TS 80mm F=480 mm - Deux appareils photos. L'observation a été très perturbée par des passages nuageux, mais nous avons pu l'observer. Voici une des courbes obtenues avec mon équipement :

Et voici une agrégation des résultats d'observations faites lors de cette soirée :

Notre observation correspond à la ligne numéro 5.